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Le quart-arrière au hockey

  • Photo du rédacteur: Cedben
    Cedben
  • 27 mai 2024
  • 5 min de lecture

Filet de hockey

La position de quart-arrière au football est de loin la plus importante, aucun doute là-dessus. Bien sûr, c’est bien souvent la qualité de l’ensemble de la composition d’une équipe qui amène celle-ci aux grands honneurs, mais le plan de match est conçu en fonction des capacités du lanceur de ballon et non en fonction du botteur, d’un centre ou d’un arrière défensif. Ce rôle étant si capital dans une partie de football, je me suis demandé comment ces responsabilités sont transposées au hockey. Quelle est la position clé dans la construction d’une équipe et d’un plan de match d’hockey et quelles sont les conditions de succès dans ce poste?


Attaque


La réponse à cette question est vraiment moins évidente qu’au football pour des raisons évidentes. Au football, le terrain est coupé en deux en fonction du côté de la main forte du quart-arrière  et du côté qu’il lance le ballon. C’est un peu plus compliqué que ça, mais tout ça pour dire que dès le départ, dans ton plan de match, il y aura des positions moins essentielles à ton équipe juste à cause de ce facteur. Au hockey, le jeu va partout. Donc, il n’y a pas un aillier plus important que l’autre. Par contre, le centre est essentiel par sa capacité à gagner des mises au jeu. Celle-ci est même excessivement importante, puisqu’elle permet à son équipe de prendre possession de la rondelle lors d’une remise en jeu par l’officiel, tant dans la zone offensive, neutre ou défensive. Cet atout peut-être déterminant dans la victoire d’une équipe. Le centre possède d’autres responsabilités que les ailiers ont moins à faire face, telles que le repli défensif rapide, l’échec avant et d’amener une bonne vision de jeu sur 200 pieds. La compréhension de la «game» dans son ensemble permet à ce centre d’amener son équipe à mieux performer. D’ailleurs, il y a 27 capitaines élus dans le moment, 16 sont centre, soit près de 60%. Est-ce que cela prouve quelque chose? Selon moi, c’est dans le leadership, les capacités de communication entre joueur, entraîneur et arbitre, mais aussi avec une implication supplémentaire que ceux-ci se démarquent. Prêcher par l’exemple. Il y a également toutes les responsabilités offensives qu’un ailier peut avoir, mais avec plus d’importance. 


Défense


La meilleure attaque, c’est la défense. On entend souvent cela pour des bonnes raisons. On surnomme souvent les défenseurs comme étant des généraux ou des quarts-arrières. En effet, ceux-ci ont la capacité de relancer l’attaque, comme le fait le lanceur de ballon au football. Les défenseurs doivent être des joueurs excessivement polyvalent et habile. Je m’explique. Dans une vision plus défensive, ils sont la première barrière entre l’adversaire et le but. Ils doivent donc s’assurer d’être un bon écran, de ne pas cacher la vision du gardien et être en mesure de faire dévier, bloquer ou de repousser la rondelle de manière favorable. On peut également parler d’un point de vue physique selon lequel ils doivent être en mesure de mettre en échec leur adversaire, de contrer la vitesse de ceux-ci et de savoir bien fermer l’angle de tir. Un défenseur doit également être en mesure de relancer ses coéquipiers avec une bonne première passe, de patiner assez vite pour supporter l’attaque, mais encore plus vite pour revenir et ne pas créer de surnombre contre son camp. À l'attaque, celui-ci doit supporter de plusieurs manières ses partenaires d’offensive, soit en foudroyant un lancer, en proposant des passes précises ou en patinant de manière assez fluide pour déplacer les adversaires de leur positions et créer de l’espace. Sommes toutes, le position de défenseur est tellement complète en plus de devoir jouer beaucoup plus, puisque qu’il y a 2 fois moins de défenseurs que d’attaquant, donc de bonnes capacités d’endurance sont requises. 


Gardien de but


La dernière position névralgique du hockey est le gardien de but. Si le gardien possède trop de lacunes, l’équipe au complet a des lacunes. C’est aussi simple que ça. Un gardien à plusieurs responsabilités lui aussi. Il peut sortir de son filet pour proposer une relance offensive, malgré le risque que cela peut apporter. Le gardien doit aussi minimiser le nombre de retour, faire des arrêts efficaces afin de calmer le jeu et d’assurer une mise au jeu dans sa zone. Le gardien de but donne beaucoup d’énergie à son équipe lorsqu’il performe bien. On a pu voir Carey Price ou Roberto Luongo amenés son équipe en finale et pourtant, ce n’était pas les favoris. On a également vu des équipes incroyables manquer de chance en série à cause de leur cerbère. Est-ce que cette position est autant capitale que le quart-arrière au football? Je ne pense pas. Je crois qu’elle fait partie d’une solution, d’un tout. Les équipes ayant comme seul atout un gardien ne vont pas très loin en série, mais les équipes n’ayant pas un bon gardien ne vont pas très loin non plus. 


Si on compare le lanceur de ballon aux positions du hockey, on peut y voir plusieurs composantes, tels que ses capacités offensives et communicationnelles du centre, ses capacité de lecture de jeu et la polyvalence du défenseur et ses capacité à calmer le jeu et d’amener la chance de son côté pour donner de l’énergie au reste de l’équipe, comme le gardien de but peut le faire. Si une équipe possède les 3 derniers éléments, ils ont tout un quart-arrière. On peut penser à de grandes équipes championnes, comme le Lightning de Tampa Bay, les Penguins de Pittsburgh, les Kings de Los Angeles ou les Blackhawks de Chicago, qui avaient tous un excellent gardien gagnant du Vézina ou du William-M.-Jennings, un centre numéro un gagnant du Selke, du Hart ou du Rocket et une défensive gagnant d’un trophée James Norris Memorial. Pour les Penguins, on a un centre étoile en Sidney Crosby, un défenseur (nomination au Norris) Kristopher Letang et un gardien de but vedette avec Marc-André Fleury. Avec les Blackhawks, on avait «Captain Serious» avec Jonathan Toews, centre défensif, le général Duncan Keith à la ligne bleue et le cerbère Corey Crawford. Avec le lightning, tout récemment, le marqueur de but Steven Stamkos qui est devenu un joueur plus complet avec le temps, l’immense défenseur suédois Victor Hedman et le gardien de but russe Andrei Vasilevski. Finalement, avec les Kings de LA, le capitaine Anze Kopitar avec le défenseur Drew Doughty et bien sûr Jonathan Quick, le gardien américain avec le plus de victoires en carrière. On peut répéter l'exercice avec d'autres équipes, telles que les Bruins de Boston, les Golden Knights de Vegas ou même les Blues. Chacune de ses équipes avaient des centres polyvalents, des défenseurs étoiles et des solides gardiens. 


Certes, il y a tellement d’impondérable dans les succès d’une équipe. Même la chance vient faire son tour parfois, mais selon mon analyse, le quart-arrière d’une équipe ou tout simplement les fondations des conditions de succès d’une équipe vient de ses trois éléments: Un centre polyvalent jouant sur 200 pieds, un défenseur impliqué et un gardien de but inébranlable. 

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